L’Artibonite, région qui a longtemps souffert de l’insécurité, vit aujourd’hui une situation paradoxale. Alors que la Police Nationale d’Haïti (PNH) lutte activement contre les gangs qui terrorisent la population, elle est confrontée à un manque crucial de soutien de la part des autorités centrales. Bien que le gouvernement ait promis de fournir des ressources pour renforcer la sécurité et lutter contre le crime organisé, la réalité sur le terrain reste très différente.
Depuis l’arrivée des forces de l’ordre dans le département, la PNH est confrontée à un défi majeur : le manque de financement pour mener à bien ses opérations. La police, qui lutte sans relâche contre les bandits, n’a toujours pas reçu les fonds nécessaires pour mener une lutte efficace. Le manque de ressources affecte non seulement leur équipement, mais aussi leur capacité à mener des opérations d’envergure contre les groupes criminels qui sévissent, notamment dans la ville de Petite-Rivière de l’Artibonite.
La situation est d’autant plus frustrante pour les forces de l’ordre qu’elles ne sont pas laissées seules dans cette lutte. La population locale, consciente de la menace grandissante des gangs, leur apporte son soutien. Grâce à l’engagement et à la solidarité de la population, la PNH est en mesure de maintenir sa présence sur le terrain et d’agir contre les criminels. Cependant, cette dynamique ne peut être maintenue sans le soutien financier et logistique de l’Etat.
Pire encore, les promesses d’un programme d’assainissement de la zone, destiné à améliorer la sécurité et les conditions de vie des habitants, ne se sont pas encore concrétisées. Aucun investissement tangible n’a été réalisé pour transformer les engagements en actions visibles. Les habitants de l’Artibonite, qui espèrent des mesures concrètes de la part de l’État, restent dans l’expectative, leur frustration grandissant de jour en jour.
Les autorités doivent rapidement prendre conscience de l’ampleur de la situation et tenir leurs promesses. Le manque de soutien à la PNH pourrait non seulement affaiblir la lutte contre les gangs, mais aussi mettre en péril la stabilité de la région. Il est grand temps que l’État fasse preuve de responsabilité et engage les ressources nécessaires pour soutenir véritablement les forces de l’ordre et répondre aux besoins urgents de la population de l’Artibonite.