JetBlue a officiellement annoncé la suspension de ses vols vers Haïti jusqu’en avril 2025. Cette décision, qui affecte directement les Haïtiens, est un nouveau coup dur pour un pays déjà plongé dans la crise. La compagnie aérienne justifie cette mesure en invoquant l’insécurité qui règne sur l’île. Mais derrière cette excuse se cache une réalité bien plus complexe.
Les Etats-Unis, qui critiquent l’insécurité en Haïti, ont eux-mêmes largement contribué à la déstabilisation du pays par leur politique étrangère. Plutôt que d’apporter un soutien concret, ils préfèrent sanctionner et couper des liens vitaux, comme les vols de JetBlue. Une incohérence flagrante quand on sait que des compagnies aériennes continuent de desservir des zones de guerre ailleurs dans le monde.
Mais l’insécurité en Haïti ne peut être imputée aux seuls étrangers. Nos propres autorités portent une lourde responsabilité. Alors que les gangs ont pris possession de nos quartiers, elles sont restées inactives, incapables de protéger les citoyens et de trouver des solutions durables. En conséquence, les Haïtiens n’ont plus accès au vol, au commerce, ni même aux liens familiaux essentiels.
Haïti est pris en étau entre une communauté internationale qui semble se détourner et un gouvernement qui ne prend pas les mesures nécessaires. Il est grand temps que ceux qui sont censés diriger le pays prennent leurs responsabilités et défendent réellement les intérêts de la population.