Huit mois après l’installation du Conseil présidentiel, le pays s’enfonce dans un chaos sans précédent. Violence, faim, misère : tels sont les maux qui frappent une population livrée à elle-même. Plus de la moitié de la population est en situation d’insécurité alimentaire, le pouvoir d’achat s’effondre sous le poids de la crise et plus de 800 000 personnes ont été contraintes de fuir leur foyer par des bandes armées.
Et pourtant, que fait le Conseil présidentiel ? Rien ou presque. Les responsables de la transition se perdent dans des querelles internes, laissant le champ libre à la corruption et à l’impunité. Pendant ce temps, les bandits contrôlent nos routes nationales, la population pleure ses 5 000 morts et l’espoir d’un avenir meilleur s’estompe.
Comment pouvons-nous rester sourds à tant de souffrances ? Cette transition devait être une lumière dans les ténèbres, elle est devenue une machine à broyer les derniers vestiges d’espoir. Nos autorités, déconnectées de la réalité, semblent incapables de prendre les mesures nécessaires pour combattre le fléau de la criminalité et protéger la vie de nos concitoyens.
Il est temps de demander des comptes. Le peuple, victime d’une classe dirigeante corrompue et incompétente, mérite mieux que cette agonie prolongée. Si le Conseil présidentiel ne peut remplir sa mission, il doit céder la place à une structure capable de répondre aux urgences du pays. L’histoire nous jugera tous sur notre silence et notre inaction face à ce désastre humanitaire.