Dr. Duckenson Lorthé Bléma, la sécurité des Haïtiens passe avant les annonces

Written on 12/06/2024
Mackendy Filderice

Alors que le Ministre de la Santé Publique, le Dr. Duckenson Lorthé Bléma, annonce la reprise des services à l’hôpital de Chancerelles et prévoit la réouverture de l’Hôpital Général à Port-au-Prince, une question fondamentale reste sans réponse : à quoi serviront ces mesures si la population n’est pas en sécurité pour se rendre dans ces établissements de santé ?

La présence incessante de bandes armées sur les routes menant à ces établissements est un obstacle majeur à l’accès aux soins. Si l’intention du gouvernement est louable, le contexte sécuritaire actuel rend la situation absurde. Il ne sert à rien d’ouvrir des hôpitaux si les patients et le personnel soignant ne peuvent y accéder en raison de la violence qui règne dans les rues.

Les annonces de réouverture d’hôpitaux sont certes un pas dans la bonne direction, mais elles ne peuvent se suffire à elles-mêmes. Les Haïtiens, qui ont déjà enduré tant de souffrances, méritent plus que des promesses. Ils ont besoin de garanties sur leur sécurité avant même d’espérer un accès digne aux soins de santé. Dans le contexte actuel, tant que les gangs contrôleront les routes, la réouverture des hôpitaux restera une illusion.

Il est impératif que le ministre et les autorités prennent des mesures concrètes pour rétablir la sécurité. Sans cela, les efforts de réouverture des hôpitaux risquent de ne servir qu’à alimenter la frustration et le désespoir d’une population prise en otage. La priorité doit être de permettre à tous les citoyens d’accéder librement aux soins de santé, sans craindre de tomber sous les balles des criminels.

Messieurs les dirigeants, il est temps d’arrêter ce « cinéma » d’annonces insignifiantes et de mettre en place des solutions réelles et durables pour la sécurité des Haïtiens. La santé est indissociable de la paix et de la sécurité.